lundi 29 octobre 2007

Premier message en porte-à-faux

Salut au monde et, tout de suite, pardon. Ou plutôt : attention, puisque je n'ai ( encore ) rien à me reprocher. Prêtez-moi l'oreille ( ou les yeux, selon que vous êtes un puriste ou non ).

Je n'écris pas ici pour parler de moi. Je ne suis pas importante. Je suis juste l'auteur et je disparais derrière le narrateur dès la première lettre du premier mot de la première phrase. Profitez par conséquent d'une des rares fois où vous m'avez en face de vous. Dans ce type de message, s'entend. En littérature, l'auteur n'est en effet véritablement présent dans le texte que s'il s'agit d'une autobiographie. Je n'écris pas d'autobiographie. Donc je ne serai pas là quand vous me lirez.

Cependant, vous ne serez pas seuls : mon narrateur sera présent. C'est lui qui "raconte" les textes littéraires. Mais il n'est pas nécessairement le même d'un texte à l'autre. Il peut changer, parfois du tout au tout. L'auteur, lui, ne change pas. Il peut évoluer ; il reste toujours le même. Donc, l'auteur, ce sera toujours moi. Le narrateur, pour sa part, peut être tout ce qui me passe par la tête, d'un brin d'herbe à un centenaire. C'est à lui que vous aurez affaire.

Ne cherchez pas non plus à deviner qui je suis à travers ce que j'écris. L'auteur et la personne qu'il est dans la vie sont, là encore, deux entités distinctes. Agatha Christie n'a, pour autant que je sache, jamais commis d'assassinat. Les disciples du bon docteur Freud ( que j'aime beaucoup ) affichent déjà un petit sourire en coin : ils ont raison. Néanmoins, n'ayez pas cette idée en tête : si elle peut être importante en psychanalyse, elle ne l'est pas en littérature, sauf à passer totalement à côté de ce qu'est cette dernière.

Pour le reste, merci de me lire. :) J'espère que vous ne vous êtes pas trop ennuyés. Je sais, pour un premier message, c'est affreusement rébarbatif. Rassurez-vous, il m'arrive d'écrire de manière assez rigolote ( c'est du moins l'impression que j'ai ). Mais quand l'auteur est fatigué ( oui, vous avez remarqué, je ne mets pas de "e" : je ne me sens pas atteinte par le fait de devoir ensuite accorder au masculin et je trouve ce terme hideux, même s'il l'est moins qu' "écrivaine" : aaaaaaahhhh ! écrit-vaine, écriv-haine, quelle horreur ! ), elle préfére écrire quelque chose de sérieux, qui lui demandera, pour le coup, moins d'énergie. :p